Dépression saisonnière : Essayons de mieux comprendre ce phénomène dont on parle de plus en plus.

La dépression saisonnière est encore appelée trouble affectif saisonnier. Le plus souvent la dépression saisonnière apparaît en automne et dure jusqu’au printemps et semble consécutive à un manque d’ensoleillement ou de luminosité. La lumière agit en effet sur nos horloges internes et particulièrement sur la production d’un neurotransmetteur, la sérotonine. Il arrive que cette forme de dépression se rencontre en été pour des raisons différentes comme un sentiment d’isolement. On différencie ce trouble de l’humeur des autres formes de dépression par sa caractéristique essentielle d’être saisonnière et de revenir chaque année à la même période et de s’estomper naturellement une fois passée la mauvaise saison.

Quels sont les signes cliniques de la dépression saisonnière ?

C’est le retour des mêmes symptômes, tous les ans à la même époque, depuis au moins deux ans qui est le premier argument pour évoquer le diagnostic de dépression saisonnière.

Les principales manifestations de la dépression saisonnière sont :

  • Un besoin accru de sommeil avec un réveil matinal difficile.
  • Un état de fatigue inexpliqué durant la journée avec somnolence.
  • Des troubles de concentration, de mémoire et un certain désintérêt pour ses affaires.
  • Une tristesse avec tendance à s’isoler, voir une certaine irritabilité.
  • Une perte d’appétit avec une attirance cependant pour les sucres, les féculents, le café, l’alcool et tous les excitants.
  • Une baisse des désirs sexuels.

Quelques conseils afin de prévenir la dépression saisonnière.

Dès les premiers signes, puis qu’ils sont reconnaissables d’années en années, certains petits moyens peuvent être mis en place, notamment ceux qui augmentent notre production de sérotonine.

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  • Eviter l’isolement et savoir en parler à son entourage afin de programmer et partager des moments de bien être et de plaisirs.
  • Rechercher la proximité des sources de lumière, au travail comme à la maison, éviter les pièces sombres et sortir dans la journée le plus possible (la pause de midi peut être prise dehors au lieu d’être enfermé dans une cafétéria).
  • Ne pas négliger l’activité physique sous prétexte de fatigue.
  • Veiller à une alimentation saine et équilibrée, sans se laisser aller aux apports de sucres qui en appellent toujours plus et à la consommation d’alcool.
  • Une consommation accrue de poisson gras, riches en oméga-3.
  • Se coucher une heure plus tôt peut aussi rendre nos réveils plus faciles, certaine tisanes ou extraits de plantes fraiches peuvent nous aider à avoir un sommeil réparateur.

Tous ces petits moyens, sans être un véritable traitement, peuvent parfois suffire à ne pas souffrir et faire souffrir son entourage de la dépression saisonnière.

Traitement de la dépression saisonnière.

Nous évoquerons ici les traitements naturels qui sont souvent bien suffisant et qui pourtant ne sont pas assez proposés, probablement par méconnaissance de cette pathologie confondue avec la vraie dépression.

La luminothérapie consiste à exposer la rétine, et la partie inférieure de l’œil la plus sensible, à un flux lumineux en veillant à ne pas apporter les UV et les infrarouges qui seraient nocifs. La luminothérapie consiste donc s’exposer quotidiennement à une lumière artificielle sans ultraviolets, suffisamment intense (vers les 10.000 lux) et ce le plus tôt possible, dès les premiers signes de fatigue.

Quand et comment pratiquer la luminothérapie ?

L’exposition se fera de préférence le matin, bien que dans certains cas un médecin spécialiste pourra préconiser une exposition le soir ou les deux moments de la journée.

La source lumineuse sera située à environ 50 cm des yeux, sans pour autant regarder directement la source.

Le temps d’exposition augmentera progressivement jusqu’à 30 minutes afin d’éviter au maximum les quelques effets secondaires parfois rencontrés : mal de tête, nausée, sécheresse oculaire et même insomnie. Ces effets nocifs sont cependant très rares et s’estompent avec le temps.

Quelques remarques sur la luminothérapie :

  • Les bienfaits se font généralement sentir dès la fin de la première semaine.
  • Chez l’enfant et l’adolescent on recommandera des durées d’exposition réduite de moitié.
  • Les effets secondaires sont donc rares comme nous l’avons vu et nous invitent à diminuer le temps d’exposition. Les contre indications ou précautions d’emploi existent chez les personnes souffrant de troubles oculaires comme le glaucome, celles qui ont un traitement pour les yeux et celles qui prennent du Lithium. Les personnes âgées éviteront ce traitement sans l’accord de leur médecin.

L’objectif du simulateur d’aube est quant à lui de reprogrammer une montée de l’intensité lumineuse progressivement avant l’heure prévue de réveil. Les réveils sont souvent programmés pour une montée progressive de ½ heur à 1 heure, complété d’une douce sonnerie.

De nombreuses personnes ont ressenti un réel bienfait de ces simulateurs qui peuvent être conseillés quand les troubles ne sont pas trop intenses.

Pratiqué régulièrement, il n’aura d’efficacité sur la dépression saisonnière que s’il est pratiqué dans un environnement très lumineux.

1. L’apport d’oméga-3 à très longue chaine (DHA), présents dans les poissons gras, a  incontestablement un effet positif sur les troubles de l’humeur. Des capsules peuvent être proposées à condition de veiller à la qualité des huiles. (Omegabiane DHA de Pileje)

2. Le précurseur de la sérotonine, le tryptophane, pourra aussi trouver sa place dans le traitement à condition de veiller à ce qu’il n’y ait ni déficit en magnésium ni déficit en fer.

3. Une supplémentation en magnésium (Formag de Pileje) et en fer si elle est nécessaire au regard des bilans et signes cliniques est indispensable en cas de déficit.

4. La vitamine D (Vitamine D3 huile de Dr Jacobs), facilement mesurable biologiquement devrait être d’un apport systématique pour certains.

Conclusion

Sans être une pathologie lourde, la dépression saisonnière empoisonne la vie de ceux qui en souffrent. Toute forme de négation de cette pathologie ne fait que l’empirer car le patient ne se sent pas écouté mais au contraire culpabilisé. La reconnaître et la prévenir par des moyens simples peut parfois éviter d’errer dans un arsenal thérapeutique multiple.

Une fois installée, la dépression saisonnière peut être traitée par des méthodes naturelles, souvent très efficaces si on trouve le bon compromis et les bonnes associations, sans avoir  besoin le plus souvent de recourir à des thérapies lourdes à bases d’antidépresseurs.

Nos conseils en cas de dépression saisonnière :